dimanche 14 octobre 2012

LONERS

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 LIFE IS A LONELY JOB



QUESTION

no time to write:  si je lance une petite pluie de tweets sur mes 3 centimètres carrés de facebook, il sortira peut-être un géranium?




DÉFINITION ?

Facebook, c'est la gare centrale de la planète - les bagages s'empilent sur des continents



LE SILENCE DES CACTUS

Hello people, ghosts of my life et toi, le pigeon qui inspecte le bord de la fenêtre
"I'VE BEEN THROUGH THE DESERT ON A HORSE WITH NO NAME..."
Je m’époumone dans le silence des cactus
who cares two shits about what I say or write ?
je tombe des nuages, je viens vraiment d’ailleurs
hello, le désert, les cactus - les oiseaux qui se posent et qui rient sur ma tête

("....IN THE DESERT YOU CAN REMEMBER YOUR NAME")


ÉNIGME
Should Obama light a cigarette ? should he wear the bottom of his trousers rolled ? and hasn't he lit your fire?


RÉVÉLATIONS

 
j'ai éternué à 11 H 30 ce matin, j'ai ensuite mis le nez à fenêtre et vu tomber 3 feuilles - en plus, je crois bien que j'ai bu 2 cafés

j'ai entendu le voisin d'à côté prendre un bain (Niagara familier dans le mur du hall) et le nouveau voisin du dessus danser au plafond avec son marteau et sa perceuse - un cérémonial qu'il a entrepris en juillet et qu'il poursuit religieusement

je me suis posée 10 minutes dans un fauteuil et j'ai découvert qu'un épisode de la Genèse m'avait beaucoup affectée - naturellement, j'en ai aussitôt informé Twitter (Tsilla7: breaking news)

ah, j'oubliais: j'ai aussi regardé l'heure (plus tard dans la matinée) - une source constante de tension, qui m'a conduite à allumer une cigarette

il me semble que je livre là des informations précieuses

il vient un moment dans la vie où il faut dire les choses









AMENDE HONORABLE



de quoi je me mêle, Seigneur ?  de quoi je me mêle?  mais de quoi je me mêle?

je suis là, à pontifier,  à professer des opinions - mais heureusement que personne ne m'écoute...

ma seule circonstance exténuante,  comme disent les anglais,  c'est que je suis obligée  de donner des coups dans le mur, de frapper comme une sourde, de lancer des mots dans tous les sens - jusqu'à ce que j'accède à une oreille,  puis à deux,  puis à...

j'ai un chant à chanter, avant de tomber de cette planète

on est au 21e étage du temps occidental - le monde tient dans la paume de la main, un frôlement de l'index et - clac, il s'ouvre comme une huitre

il n'y à plus qu'à consommer - ou à dégainer son vocabulaire

plus de plume, ni de chandelle, ni de notes angoissantes de café chez l'épicier de Balzac - plus d'Underwood à la Dashiell Hammett avec un néon qui clignote en face,
même plus de stylo et de bloc

plus que des écrans - bondés

il faut en passer par ces réseaux de couloirs sociaux,  pleins de foules absentes et d'échos   -  (et est-ce que je suis la seule à entendre dans cette obscurité sangloter des milliers d'egos?)  

avant de chanter,  il faut tousser, pondre,  poster,  clamer,  tambouriner  - épuiser l'Iphone, camper sur le Mac

tant pis si je  marche férocement sur mon sens privé du ridicule - et sur ma perception du déshonneur

..."amende" dépoitraillée, les yeux cernés, avec un honneur en serpillière, qui traîne par terre

who the hell  cares?  

il y a toujours en moi  (comme en mon cousin jumeau)  quelqu'un qui danse tout seul et qui rit comme un fou

nous sommes des crucifiés du ridicule, mais il ne nous tue  pas

il nous  fait juste, parfois,  mourir de rire

may God forgive us,  nous sommes illégitimes