samedi 25 avril 2015

VACUUM


Je suis vide comme un presse-papier.
Ce qui ne prouve pas à quel point je suis vide parce qu’un presse-papier, lui, l’est rarement.  Il  y a toujours une fleur ou une bulle dedans.
On va dire que je suis vide comme la bulle dans le presse-papier.

Et là encore… J’ai entendu l’autre jour que nous, humains (nous, bipèdes inhumains), étions constitués de poussière d’étoile.
Alors, même la bulle est probablement une sorte de gare Saint Lazare où se bousculent neutrons, protons et gatecrashers quantiques.

Bon.  On va dire que je suis vide today comme une gare sans voyageurs – un faisceau de rails inhabités qui filent dans le silence.  Pas un neutron à bord.  Pas un proton à qui parler.
Je n’ai rien à dire.  Ce qui signifie, évidemment, que j’ai tout à dire. Comme le remarquait quelqu’un que j’ai connu : « trop égale rien ».  C’était un genre de physicienne.

Hier, j’ai mis le nez sur mes exaspérations, que je trouve suspectes.
Le sarcasme  peut conduire loin – beaucoup trop près de soi-même.

Danger.






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